• Dans un dernier regard,
    l’arbre regarde ses branches décharnées.
    Dans ses yeux, on voit l’air hagard,
    De celui qui s'est fait abandonné.

    Autrefois ses branches fleurissaient,
    Elles donnaient du fruit.
    Souffrance de voir cela détruit,
    Voilà ce à quoi il pensait.

    Les arbres autour ont tous été coupé
    Une fois arrivé à maturité.
    Les voilà tous dissipés,
    Dans le brouillard de l’absurdité.

    Et l’arbre attend son tour,
    Maudissant les cieux,
    De lui avoir mis le jour,
    De vivre chaque instant, creux.

    L’arbre solitaire regarde ses jeunes racines.
    Elles voudraient encore le porter,
    Mais il sait en soit qu’il ne pourra plus supporter
    Ses pensées qui le chagrinent.

    Regardant au loin
    L’horizon en un point,
    Il saisit la détresse.
    Amère promesse.

    Chaque jour il a espéré
    Qu’un autre arbre pourrait l’égayer.
    Cruelle désillusion qu’est la réalité.
    Le bonheur en lui ne peut exister.

    Alors l’arbre attend
    Que quelqu’un vienne le délivrer,
    De ce temps
    Qui n’a que trop duré.


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  • Graîne planté au fond du coeur,
    Fleuri et instille son pollen.
    Graîne de colère et d'aigreur,
    Amenera au fond de lui la haine.

    Graîne semé profondément,
    La tige formant autour du coeur une prison,
    Où la file des déments,
    File son tissu d'un poison.

    Graîne de détresse,
    Appelant désespéremment à l'aide,
    Et dont la floraison raide,
    Fini comme une amère caresse.

    Graîne de révolte,
    Concentrant un ressentiment,
    Et dont le résultat de la récolte
    Explose dans un reniement.


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  • Nous sommes des statues d’habitude,

    Des êtres englués de routine

    Comme une sorte de nicotine

    Conduisant à la lassitude.

     

    Nous voilà accoutumé au quotidien,

    Où l’on fume notre vie habituelle,

    Nous posant comme gardien

    D’un cycle perpétuel.

     

    Mais venons briser cette boucle.

    Venons insérer une perturbation

    Pour éviter l’accommodation

    A l’absence d’obstacle.

     

    Restons en perpétuel mouvement

    Comme un cycle sans fin,

    où chaque itération devient 

    l’expression d’un nouvel aboutissement.


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  • Tourmente profonde.
    Colère qui gronde.
    Orage à l'ouest.
    Nouvelle funeste.

    Il était dit
    Que dans un certain récit,
    Qui disait pas de nouvelle
    Disait bonne nouvelle.

    Dans ce livre de vie,
    Cette maxime n'aurait pas pu être plus fausse.
    La mort au sillage enveloppant le cosmos
    N'en n'aurait pas pu être plus ravie.

    Le cœur pleure et se déchire.
    En découle un torrent de sang.
    C'est de cette cause que provient l'ire
    Et la chute du tombeau du temps.

    Leur aiguilles et leur chiffre aligné,
    Symbole d'un nouveau présage,
    Que l'on croit à nouveau signé,
    Que l'on croit qu'il délivre un message.

    Croyance fausse, aveuglement ténu.
    Suffisant pour faire perdre la raison,
    Au prêtre de la sainte maison,
    Dans la prison d'où il est détenu.

    Croix porté sur les champs flétri.
    Beauté jadis désormais envahie,
    Par la puissance qui en fait le tri.
    Sortira t'il du blé de cet ensemble haï ?

    Quand l'ivraie croit prendre le pouvoir,
    C'est une vague qui l'englouti.
    Main tendu pour sortir du désespoir
    Et de l'abîme enfonçant vers l'oubli.

    Mais revoilà l'horloge de temps.
    Les lignes convergent vers une direction.
    Les vies remontent consciencieusement
    Le fil qui leur est donné, comme seule action.

    On voudrait faire mentir les présages.
    On voudrait faire changer les images.
    On voudrait faire transformer le futur.
    Mais voudrait on qu'il soit plus dur ?

    Souffre et rit.
    Profite et subit.
    Attend et avance.
    Ne recule pas sous la souffrance.


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  • Il était une fois
    L'histoire de deux hommes.
    Il fallait que l'on les nomme
    Philosophe d'autrefois.

    Passant des nuits à discuter,
    Contredire ou contre-argumenter,
    L'un sentait que l'autre était le mentor.
    Mais es ce que finalement il aurait eus tord?

    Petit à petit, le jeune sentit
    Que le mentor était parti,
    Qu'il se retrouvait seul,
    Isolé, rejeté, en deuil.

    Ce n'est pas l'histoire de loups,
    Mais celle d'une nouvelle tragédie.
    À l'heure de la tempête et du dégoût,
    Il sera plutôt d'Hamlet le maudit

    À l’œuvre où les portes se ferment,
    Et où le flots de paroles se tarit.
    Il n'y a qu'une chose auquel je dois mettre un terme.
    Il s'agit de cette vie.

    Non pas d'une disparition stupide,
    Symptomatique d'un égoïsme avide.
    Non, un changement majeur est à l’œuvre.
    Le destin avance ses bras de pieuvre.

    Pourtant, le cœur résiste et espère,
    Laisse une porte éphémère.
    Il croit à un absurde retour
    Du gardien de sa tour.

    Le retour du roi n'est pas d'actualité.
    Car l'esprit n'a pas oublié,
    Que derrière un silence apparent aux sombres desseins,
    Il craint que l'exclusion repose en son sein.

    Dans le désert où erre les âmes erronées,
    Le temps se fige et le décompte incessant,
    Est le Symptôme des minutes égrenées,
    À entendre les échos du désespoir naissant.

    Puis vient une autre pensée.
    Il s'agit de la culpabilité,
    À l'idée d'une erreur incomprise,
    Ou d'une autre mauvaise surprise.

    Finalement, l'océan des pensées ressassées
    Entraîne le vide une fois la tempête passée.
    Le tsunami, qui avait tout envahi,
    Laisse place à l'obscurité et l'envie

    Pourtant, ce n'est pas la haine.
    Même si il existe une peine.
    Mais le chaos laisse place à une nouvelle harmonie.
    Faudrait il vivre sa vie avec parcimonie ?

    Non vivons la pleinement,
    Mais dans ce cas différemment.
    Au final ce n'est qu'un autre réveil,
    Mais plus rien ne sera jamais pareil.

    Autrefois petit bonhomme vert sage,
    Il est désormais de mon existence le fantôme.
    Spectre sans voix d'un autre age,
    Sans savoir comment on le nomme.

    Car de l'enveloppe du prénom
    Se cachait une certaine signification.
    Perdu ici à jamais dans un abîme profond,
    Reste un pseudo illusoire, nos maux au fond ?

    Mais finalement, je ne peux que dire
    "C'est pas faux" devant toutes ces choses.
    Dans ces signes je ne peux que lire
    La main du destin qui nous oppose.

     

     


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